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À Le Grand Serre   

13 Septembre 2017 , Rédigé par Agnan KROICHVILI Publié dans #Drômedescollines, #Textes 2017, #Éolien, #PorteDrômeArdèche, #Ouragan, #effetdeserre, #LeGrandSerre, #ZDElesterresblanches

À Le Grand Serre   

À Le Grand Serre                                                                    27/08/2017 4h 53

 

 

À Le Grand Serre

Le bruit ne s’ébruite pas,

Il n’y a bien que le buis qui s’effeuille,

Spirale infernale.

L’allée des marronniers a bien aussi,

Triste figure,

Pourtant, elle reste là,

Encore majestueuse,

Mais pour combien de temps ?

L’horizon clignote,

De nuit comme de jour

Rappelant l’urgence du moment,

Il n’y a pas mieux comme marketing

Que quelques mâts d’éoliennes

Tentant en vain d’inverser la tendance

De l’effet de serre,

Pour faire croire à une sortie

Illusoire du nucléaire,

Avec quelques petits pourcents

De production électrique,

Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Effectivement les petits ruisseaux

Font les grandes rivières, me direz-vous,

Mais il faudrait une grande marée,

Une nuée blanche couvrant tout le territoire,

Ce serait alors un tsunami,

Aussi ravageur

Et encore plus bruyant qu’une cascade.

Voilà quelques jours maintenant

Que nous entendons distinctement

L’impact sonore des aérogénérateurs,

Nous avons cru un temps,

En être dispensés,

Que ce n’était que ragot et rumeur,

Nous sommes bien naïfs,

Il n’en sera rien.

Le bruit enfle,

Un aéroport au vol incessant,

24 h/24 h dûment en activité,

Le roulement d’un train au convoi infini,

Hachant ses rames,

Une autoroute haut débit

Comme au temps des chassés croisés.

Nous pourrions espérer un répit

À la morte saison,

Il n’en sera rien,

Tant que le vent du Sud domine.

Et à chacun de se calfeutrer,

Mais le bruit s’acharne

Et devient vrombissement assourdissant

Et à chacun de monter le son,

De monter le ton,

Tentant d’inverser la tendance, de concert

À coup d’animation musicale,

Ne pouvant plus offrir

Les charmes de la nature

Et son silence aux estivants.

Comment voulez-vous

Que nous nous entendions ?

C’est l’escalade,

Nous sommes pourtant à plus de 1500m

Mais le bruit court

Et nuit à la nuit,

Au repos quotidien

Affectant encore plus notre santé.

Les pouvoirs publics sont loin

De le reconnaître

Certes l’erreur est humaine

Et persévérer est diabolique

C’est pourquoi, c’est l’enfer.

Ah ! Le Grand Serre d’antan,

Pas sûr que le Galaveyson, 

Lors des fortes pluies

Ait encore son mot à dire

Et laisse entendre son chant.

Mais qui peut rivaliser,

Avec de telles machines ?

Catapultes modernes finissant d’effriter

Ce qui reste des fortifications

De ce village médiéval.

Le bruit ne s’ébruite pas,

Il s’acharne.

Je ne peux me résigner

À la figure des trois singes

Qui n’entend rien,

Qui ne voit rien,

Qui ne dit rien,

C’est oublier l’odorat

L’argent n’a pas d’odeur,

Mais le silence est d’or.


*le 09/09/2017

Il y a peut-être bien un non sens,

De vouloir tirer une énergie,

De ce qui maintenant

Est aussi à l’origine de tant

De catastrophes,

Le vent rimant aussi avec ouragan,

Cyclone, tempête, et typhon ailleurs.

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