La loupe grossissante

La loupe grossissante                                                        23/09/2008 1h16

On a beau regarder à la loupe grossissante

Pas l’ombre d’un bémol

Peut-être un dièse à la clef de voûte

Là où on hausse le ton

Là où gronde le ciel.

Sur terre, de palabre en prière

Là où les langues se délient

Les tours de Babel

Et de plus belle encore

N’en finissent pas de hennir.

La terre se retourne bien malgré elle

Vers son lointain créateur

Comme on se retourne dans son lit

En attendant que cesse

Ce déconcertant concert des Nations

Qui ne retient son souffle

Qu’à la clôture des marchés.

Les bannières sont levées

Il ne manque plus que le son d’une trompette

Pour que s’achève la symphonie du nouveau monde

Avec perte et fracas.

Que de tracasserie matérielle

Pour quelques écritures

S’inscrivant en faux

Par devant le spirituel

Sacrifiant par là même son héritage.

Il fallait rendre la monnaie de la pièce,

Rendre à César ce qui est à César

Mais sur une face seulement

Et c’est là qu’est la farce,

Le revers de la médaille

D’une monnaie irréversible, indivisible

On ne prête qu’aux riches

La monnaie du pauvre.