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7 ou 5 mm

10 Septembre 2014 , Rédigé par Agnan KROICHVILI Publié dans #Textes Exposition

7 ou 5 mm

7 ou 5 mm 28/08/2014 modifié le 19/09/2015

(texte pour l'inauguration de la médiathèque de la Côte saint-André du 06/09/2014)

Pour ne pas rater la correspondance

Ça pourrait être aussi le titre du journal de presse,

Il est vrai que le temps nous presse

Nous oppresse même parfois.

Mais Ferdinand Cheval l’a écrit,

Ce n’est pas le temps qui passe

Mais nous.

Et l’écrit reste le meilleur moyen de conter

De ne pas dépasser le temps de parole

Ou de passer le temps de la parole

Puisqu’il s’envole

Et que l’écrit reste

Il en sera ainsi ici.

Père Jean Courvoisier que peut-être avez-vous connu

Considérait que c’était le meilleur temps pour une homélie

Qu’il me soit permis ici de le rappeler

Car il avait eu vent de ce projet

Et l’avait même béni

Retenant dans sa chambre d’hôpital

Le rouleau de la lettre PI et son espérance infinie.

Revenons sur terre

Et au lieu qui la recompose

Et sur cette composition que l’on propose

À partir de ce poème de Charles Baudelaire

Correspondances

Que l’on décompose dans son premier quatrain

Sur 45 rouleaux.

Ah ! Voilà le mot est lâché

En toutes lettres, un nombre multiple de 9

Mais n’est-ce pas ce que l’on retient le mieux.

Il faut dire que ce sera une curiosité

120 poteaux dont 65 d’entre eux historiés et graphiés,

Plus de la moitié et c’est sans compter

Les 6 en résonances à Saint Siméon de Bressieux

En toutes lettres, les voyelles.

Un total de 126 poteaux, voilà une drôle d’addition

Mais ce qui couronne le tout

Retînt mon attention.

8 poteaux au centre tendus vers le ciel

Comme les mâts d’une tente

Et un autre un peu plus loin de même dimension,

Allongeant la gamme

Pour lier le tout

Qui nous ramène à nouveau à neuf.

Puis en périphérie une seconde couronne de 36 poteaux

Là tout s’illumine

Les violons s’accordent

Au plus près dans sa brillance

Le mot s’éclaire dans notre matière grise.

Au plus loin des touches noires

Altérant la blancheur des colonnes

Des notes noires, 36 comme celles d’un piano.

Et au dehors les 52 autres restantes, les blanches

Isolées par les 20 autres

Les consonnes en écho aux voyelles dont je parlais plus haut

Pour un tout de 88,

Au pays de Berlioz

Nous voilà sur un nouveau registre.

Un piano aux quatre vents et ses 88 notes

Abritant tous nos savoirs.

Bon ce n’est pas le tout

Mais la somme n’y est pas.

Nous en sommes à 117 pour 120

En voilà trois épargnés

Dont deux avec une croix dessus

Autant dire qu’ils ne comptent pas

Des inséparables.

Il en reste un

Là planté au milieu de la scène panoramique

Au dessus de tout

Inaccessible

Belle unité

Il ne manquait plus que lui

Vous pouvez applaudir

Le chef d’orchestre

Arrive

En ce 117 ème jour avant la fin de l’année

Et pour couronner le tout, ça ne s’invente pas,

Correspondances, neuf lettres différentes.

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