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Demandez le programme

3 Mars 2008 , Rédigé par Agnan KROICHVILI Publié dans #Textes 2008

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Demandez le programme                                                                               3 mars 2008 6 h

 

Nous voilà partis pour une autre représentation

Sans parti pris, sans étiquettes comme on dit.

Les acteurs se présentent comme toujours en fin de scène,

Pour le clap final jaugeant de leur succès.

À cent trente-trois ans plus un jour de la création de Carmen de Bizet,

À un mois moins un jour de la date anniversaire

De cent ans de vie commune

Au jour du printemps des poètes ***                                             

Et au petit matin du jour de la réunion publique

Me voilà encore à écrire m’interrogeant sur le programme des festivités…

En bref sur ce qui nous attend.

L’image a son importance.

Les acteurs font face comme dans une photo traditionnelle

De famille ou de classe avec les premiers et les seconds rôles.

Photographie de groupe devant la salle des fêtes,

Un slogan, un logo

Un aplat bleu semblable à un rideau de scène,

Suit « Une liste pour réussir notre ville !».

À suivre les pages,

Je ne doute pas de la bonne intention des candidats

L’affaire est sérieuse, il en va de l’identité de chacun.

Certes les choses ne sont pas faciles

La conjoncture est difficile,

Mais peut-on prévoir une pièce sur six ans ou plus ?

À la longue d’acte en acte

Le spectateur s’impatiente, le scénario s’épuise.

Plus l’intrigue est grande,

Plus sur scène on voudrait faire court pour garder salle comble.

Il faut pourtant raison garder des raccourcis, résister,

Il en va du temps

Comme du devenir de notre ville, de nos villes, de nos vies.

Notre vote vote l’heure, aujourd’hui le temps c’est de l’argent

Demain, il en sera peut-être tout autrement.

Les caisses sont vides, le baril explose, la température augmente.

Population, pollution, et pas de potion magique,

Le doute n’est plus permis.

J’ai le beau rôle, alors, me direz-vous pour faire aussi long,

Celui du souffleur, le croyez-vous ? Souffler n’est pas jouer.

Pas sûr que l’on m’entende à l’heure des prompteurs.

Je n’ai pas la réplique et puis si bas, que puis-je voir,

Pour vous être utile :

Une voix à la rigueur,

Bien trop futile,

Vous êtes seuls en scène

Et il en est de cette ville comme ailleurs.

Au fond, cela n’a guère d’importance

Au regard de ce qui nous attend,

C’est un jeu voilà tout.

N’y voyez aucune hostilité, c’est ma façon de participer

Pour vous remercier de votre hospitalité

Qui me dit que « je suis de quelque part »

Et que j’aimerais y être aussi pour quelques êtres

Pour quelque chose qui vient de loin

Qui n’exclut en rien ma responsabilité pour quelques ans encore. 


*** http://www.printempsdespoetes.com/

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