Une nuit ordinaire à Le Grand Serre le27/07/2018

Il était une heure moins le quart du matin, ce vendredi

Quand de nouveau,

Des bruits intempestifs, un temps festifs

Comme à l’accoutumée

Nous sortent de notre sommeil,

Comme si les hurlements à la lune,

Ne suffisaient pas pour un au revoir plein de déboires,

De quelques convives en convoi,

Des claques son ponctuaient ce triste épisode supplémentaire !

Nous avions espéré une nuit des plus calmes, bien naïvement,

Avant cette autre nuit annoncée, autorisée,

Ce vendredi soir réservé pour quelques intérêts particuliers

Nous obligeant une fois de plus à prendre des quartiers d’été

Bien loin de notre demeure.

Et comme si cela ne suffisait pas,

D’autres prirent plaisir à haranguer le silence de la nuit, cette même nuit,

Et pourquoi pas, faut plus se gêner,

Puisque « la musique est bonne » et que « les démons de minuit »

Font partie du décor et du fond sonore.

Il était une heure et demie, second réveil

Qui ne prit fin que vers deux heures, un voisin y mit fin,

Le temps d’une sourdine.

Enfin, nous ne serions donc pas les seuls à en pâtir.

En tous les cas de quoi nous faire pâlir au petit matin,

Nous devrons prendre la route dans des conditions de fatigue nerveuse

Qui apparemment n’inquiètent guère.

Nous en avons fait appel à toutes les autorités, l’ARS,

Non pas le curé mais l’agence régionale pour la santé,

La réponse tarde à venir, le gendarme parti en vacance avec les relevés,

RAS, rien à signaler.

Les week-ends se suivent sur une des partitions de l’enfer,

La vogue prévue avec un bal à partir de 22h le samedi et le dimanche 11 et 12 août,

Bonjour le lundi matin pour ceux qui travaillent,

Même pas un bouquet final après le feu d’artifice, d’autres vendredis nous attendent

Cette fois-ci, sera sans le vendredi contrairement à la tradition

Le relais se fera ailleurs n’en doutons point

Priorité à l’activité commerciale, ce qui fera encore trois jours supplémentaires successifs

C’est pire que les soldes, ça devient une liquidation totale,

Mois d’août, OUT !

De nos espoirs et notre foi en l’homme

Point de compassion.

Il y a l’homme qui chante parce que l’on ne le comprend pas,

Nous, il ne nous reste plus que la poésie

Devant tant d’infamie et de mépris.

Vous voilà ainsi prévenus,

De tels débordements,

Qui l’eut cru

S’autorisent et se cautionnent

Il sera toujours temps de verser

Des larmes sur ces vers de trop…