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Le Clap final

26 Mars 2008 , Rédigé par Agnan KROICHVILI Publié dans #Textes 2008


















Clap final                                       26 mars 2008 7h

 

Le Dalaï Lama a mal

Il souffre de cette violence faite au Tibet

Par la bêtise humaine sur son peuple.

Qui a rallumé la flamme Ce 17 mars ?

Que je ne savais pas être aussi la date anniversaire de son exil,

6 mois 6 ans et 6 jours après le 11 septembre

Le nombre de la bête, pourtant pas l’année du dragon.

À quoi bon retenir les dates

Si l’on refait les mêmes erreurs.

On n’oublie jamais pourtant la retenue

Quand il s’agit de diviser, d’additionner, de multiplier ou de soustraire

Opération médiatique ou calcul politique.

La flamme de main d’athlètes va parcourir le monde

Comme un oléoduc, comme un seul homme simulant la libre circulation.

Elle lèche  aujourd’hui l’Albanie et la frontière du Kosovo

Et son indépendance non résolue sur fond de gazoduc

Et déjà la flamme vacille.

Certes il n’y a pas un jour sans commémoration

De guerres qui n’en finissent plus en pertes humaines

De catastrophes naturelles en pétroliers ravissant les plages

De l’Amoco Cadiz au Torrey canyon entre le 16 et 18

Et cette nouvelle marée noire le 17, bouche trou de l’histoire

À la raffinerie de Donges dans l’estuaire de la Loire

Au total l’aveuglement le plus complet.

On attend là aussi dans la région de Nantes, l’homme d’Asie

Cet été durant les J O de Pékin le prix Nobel de la paix,

De son asile politique simple rapprochement.

Voilà donc ce nouveau fanion que je décris et dédie

Que l’on pourrait accrocher aux portes des nations

Tout feu tout flamme pour couper le ruban d’inauguration.

Une paire de ciseaux, synonyme de censure

Qui de ses pointes acérées, crève les yeux,

Qui de ses branches écartelées, crucifie l’homme ;

Renvoyant plus haut le stigmate des corps traînés, ensanglantés

Un hommage aux étudiants des beaux arts qui laissent des traces ;

Qui au niveau de son entablure

Fait table rase du passé et de ses rappels alarmants

Place Tiananmen le 4 juin 1989 à deux pas de notre bicentenaire révolutionnaire.

De cet axe les couperets pivotent

Prêts à circonscrire la terre

Comme un brasier

De quelques anneaux supplémentaires

L’enserrant dans son hypocrisie.

Hypocrisie honorée de quelques médailles

Au goût amer pour avoir accepté de couper :

On tourne.

Clash final.

 


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